De passage dans ma ville d’enfance, j’ai croisé des jeunes qui traînaient tard, comme l’adolescent que j’étais. Alors que je leur contais mon bout de chemin en ces lieux : « Là-bas ! » L’index tendu. « J’ai rencontré mon grand amour… » Une piste cyclable parsemée d’arbres, qui, la nuit, se mue en allée sombre et calme, à travers les feuillus ne se distinguent plus les filets de tennis. Ce sport que tu appréciais ; nous n’y sommes jamais retournés ensemble, savais-tu que des cours s’y trouvaient ? Au petit matin, je me réveilla la chansonnette à la tête : Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves Tu viendras toujours du côté Où le soleil se lève Et si malgré ça j’arrive à t’oublier J’aimerais quand même te dire Tout ce que j’ai pu écrire Aura longtemps le parfum des regrets Pourtant, cette mélancolie nourrit une note d’espoir en moi. Un chemin sombre peut mener à une histoire radieuse.